La famille Torres était constituée de cinq personnes, Prosper, sa femme Eugénie née Guiraud et leurs 3 enfants Rachel, Roger et Simone.
Le père, Proper Torres de confession Israélite exercent la profession de cultivateur, sur le domaine Luce où la famille habite. La mère, Eugénie de confession catholique sans profession est née 30 avril 1869 à Blaye .
La fille ainée Rachel, 45 ans au moment du recensement en octobre 1940 exerce la profession de couturière; son frère Roger qui a presque 43 ans, mobilisé pendant la Première Guerre Mondiale, est employé de commerce; sa sœur Simone, 35 ans est couturière. Le 7 mai 1941, le sous préfet de Blaye envoie un courrier au préfet de la Gironde pour lui signifier que les 3 frère et sœurs, devraient être rayés du « folio » que lui a envoyé la préfecture, car ils ne relèvent pas de l’Ordonnance du 27 septembre 1940. Une réponse arrive le 9 juin, confirmant la radiation du Registre des israélites en vérifiant bien « s’ils sont bien de religion catholique (…) et pas inscrits sur le registre de la Synagogue ».
Reconnus comme catholiques, Eugénie et ses enfants ne sont pas interpellés lors de la rafle du 10 janvier 1944. Seul le père, Prosper est arrêté et transféré à Drancy. De là, il sera envoyé à l’Hôpital Rothschild.