Ernestine BAR est veuve et a 6 enfants qui ont entre 34 et 13 ans. Elle était journaliste, mais n’exerce plus. Toute la famille est française.

Émile l’aîné est prisonnier de guerre au Stalag 13 B.

Son frère Pierre a aussi été mobilisé le 5 septembre 1939 et libéré le 20 août 1940. Depuis, il est installé à Bordeaux avec sa femme Marie (née Lacombe). Ils ont une petite fille de 12 ans (le jour de la rafle), Christiane. Le 16 avril 1942, Pierre est interpellé par Police des questions juives de Bordeaux sur son lieu de travail. Pierre est ouvrier coiffeur et il contrevient donc à l’ordonnance allemande du 26 avril 1941 qui interdit aux juifs tout contact avec le public. Il est donc contraint de trouver un autre emploi et devient manœuvre terrassier au camp d’aviation de Mérignac. Toutefois, la Feldkommandantur conseille à la Préfecture de Bordeaux, de surveiller Pierre. Et en effet, le 5 janvier 1943, un inspecteur de la Police des questions juives se rend au domicile de Pierre pour vérifier si il porte bien l’étoile. Mais Pierre et sa famille sont partis sans laisser d’adresse. Il échappera ainsi à l’arrestation.

Le troisième fils, Désiré, est né en 1915 et est manœuvre de profession.

Lucie, presque 23 ans en janvier 1944 est vendeuse.

Les deux derniers, Adrien 17 ans et Germaine, 13 ans sont arrêtés avec leur mère, le 10 janvier à leur domicile, Lotissement Chanteclair au Bouscat.

  • Liste convoi 67 - Source : Mémorial de la Shoah
  • Adrien Bar

    Adrien a presque 17 ans quand il est arrêté avec sa mère et sa sœur à leur domicile du Bouscat. Il est transféré à Drancy par le convoi du 12 janvier 1944, puis à Auschwitz par le convoi 67 du 3 février 1944, où il mourra.

  • Ernestine Bar

    Ernestine BAR est veuve, mère de 6 enfants et âgée de 51 ans lorsqu’elle est arrêtée ce soir là. Lors du recensement, elle explique qu’elle est française, sa famille étant en France depuis plusieurs générations, veuve de guerre, trois fils sous les drapeaux, dont un encore prisonnier en Allemagne (Émile). Elle explique qu’elle se sent donc « l’égale d’une catholique »n’ayant la religion juive que du fait de sa naissance. Son fils aîné est catholique, son troisième sans religion et les autres ne pratiquent pas. Mais rien n’y fait, Ernestine est déportée à Drancy, puis à Auschwitz par le convoi 67 du 3 février 1944, où elle est assassinée.

  • Germaine Bar

    Germaine a 12 ans quand elle est arrêtée avec sa mère et sa sœur à leur domicile du Bouscat. Elle est transférée à Drancy par le convoi du 12 janvier 1944, puis à Auschwitz par le convoi 67 du 3 février 1944, où elle mourra.